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Lait Lactalis se fâche contre « Envoyé spécial »

Le groupe annonce qu'il portera plainte contre la chaîne pour « diffamation », à la suite de la diffusion de l'émission « Envoyé Spécial » du 13 octobre, après avoir déjà obtenu l'interdiction de la diffusion d'une partie de l'émission. Le reportage met « gravement en cause le Groupe Lactalis et son président M. Emmanuel Besnier », estime le géant mayennais.

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« En complément de l'interdiction de la diffusion d'une partie de l'émission de France 2 « Envoyé Spécial » du 13 octobre 2016 prononcé par le président du tribunal de grande instance (TGI) de Laval, le Groupe Lactalis portera plainte contre la chaîne » et entend bien « obtenir réparation », a annoncé le fromager mayennais dans un communiqué, le 27 octobre.

« Attaques injustifiées »

Le 13 octobre dernier, France 2 a diffusé dans le cadre de l'émission « Envoyé Spécial » un reportage intitulé « Lactalis – Le beurre et l'argent du beurre ». Outre des témoignages d'éleveurs, les journalistes y décrivent l'étendue de l'empire Lactalis, et montrent des images du château d'Emmanuel Besnier, le patron du groupe. Mais Lactalis estime que ces images « mettent gravement en cause le Groupe Lactalis et son président M. Emmanuel Besnier ». Ce dernier, « souhaitant mettre un terme à ces attaques injustifiées et à la diffusion d'une émission uniquement à charge, a saisi la juridiction en référé ce mercredi 26 octobre la chaîne France 2 ». Résultat, le TGI a « a fait injonction à France 2, sous astreinte, de cesser immédiatement la diffusion des passages relatifs à la vie privée » de Besnier.

Ce reportage vient « couronner près de deux mois d'une intense campagne de dénigrement engagée à l'encontre du Groupe, accumule les contrevérités et les amalgames, en voulant faire croire aux téléspectateurs que Lactalis est responsable de la crise de la production laitière et des difficultés rencontrées par les producteurs, critique Lactalis. Cette présentation fallacieuse constitue une désinformation inacceptable. »

« Bouc émissaire »

Lactalis se plaint d'être « devenu le bouc émissaire de la crise actuelle et ne peut accepter d'être tenu responsable de la surproduction laitière des agriculteurs, de l'arrêt des quotas, de l'embargo russe et de la chute de la demande chinoise qui ont provoqué un effondrement sans précédent des cours ».

Il envoie au passage un message à ses concurrents et aux syndicats agricoles, quand il rappelle que « le prix du lait payé à ses producteurs est supérieur à celui de ses concurrents coopératives françaises ayant le même portefeuille de produits, aussi bien sur le mois qu'en cumul annuel », visant en particulier Sodiaal.

E.C.

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